dimanche 14 juin 2015

Mon enfant a-t-il un trouble de l'attention ?

Quand un enfant présente de l’agitation, de l’impulsivité, des problèmes d’inattention, on se demande toujours un peu pourquoi il est comme ça. Très souvent, on attribue en premier lieu ses problèmes de comportement à son fichu caractère, puis rapidement, on se blâme. Quand, en plus, l’école ne parvient pas plus à gérer les comportements de votre enfant et vous en attribue aussi la faute alors que vous faites tout pour bien l’encadrer, vous devez vous questionner sur les causes de ces comportements. Voici quelques questions qui vous orienteront si vous croyez que votre enfant présente un problème neurologique. Si vous répondez oui à six des neuf questions et si les ces symptômes sont présents depuis plus de six mois, il y a lieu de consulter


Symptômes d'inattention
  1. Évite, exprime de la réticence ou de la difficulté à faire les tâches qui exigent un effort mental soutenu (par exemple: travaux scolaires ou devoirs)
  2. A de la difficulté à se concentrer sur des tâches ou des activités de jeu
  3. Ne semble pas écouter ce qu'on lui dit
  4. Ne suis pas les instructions jusqu'au bout et ne termine pas le travail scolaire, les besognes ou les tâches de travail (non en raison d'un comportement oppositionnel ou d'un défaut de comprendre les instructions)
  5. A de la difficulté à organiser des tâches et des activités
  6. N'a pas le souci du détail ou fait des fautes d'inattention dans son travail scolaire ou d'autres activités
  7. Oublie facilement durant les activités quotidiennes
  8. Perd les choses nécessaires pour les tâches ou les activités (par exemple : devoirs, crayons, livres, outils, jouets)
  9. Est facilement distrait(e) par ce qui se passe autour de lui/elle

Symptômes d'hyperactivité, impulsivité
  1. Ne s'arrête jamais ou agit comme propulsé(e) par un moteur
  2. Court ou grimpe excessivement lorsque ce n'est pas approprié
  3. Parle excessivement
  4. A de la difficulté à attendre en ligne ou à attendre son tour au jeu ou en groupe
  5. Interrompt les autres ou s'ingère dans une conversation, dans un jeu
  6. Se tortille les mains et les pieds ou se trémousse sur son siège
  7. A de la difficulté à jouer ou à entreprendre des activités de loisir tranquillement
  8. Quitte son siège en classe ou ailleurs lorsqu'il lui est demandé de demeurer assis
  9. Lâche la réponse avant que la question ne soit complétée

Consulter une personne compétente pour poser un bon diagnostic

Vivre avec un enfant hyperactif n’est pas une chose aisée pour le parent, principalement lorsque ce dernier n’est pas encore diagnostiqué. Les premières manifestations apparaissent tôt durant la petite enfance et les parents trouvent toutes sortes d'explications pour justifier celles-ci: c'est sa «période du non», c'est le «terrible 2 ans» qui se prolonge. À l’école, comme à la maison, l’enfant bouge tout le temps, il n’écoute pas ce qu’on lui demande, il ne respecte pas les consignes simples, il ignore les règles de bienséance; encore pire, il recommence, même après avoir subi plusieurs fois les conséquences de ses comportements dérangeants; il n’apprend pas de ses erreurs. Aucune intervention ne semble avoir de prise définitive  sur ses comportements.

Les premières consultations auprès des proches donnent lieu à des conseils bien souvent contradictoires. «Tu es trop sévère avec lui», «laisse-le tranquille un peu»; «tu es trop permissive», «prends-le un peu en main»; «ça va passer», «c’est l’âge». Quand il se retrouve avec des étrangers, le jeune reçoit rapidement une étiquette d’enfant mal élevé. Le parent ne sait plus quoi faire avec son enfant pour apaiser les critiques qui fusent de toutes parts. Il faut alors consulter. C’est le médecin qui posera le diagnostic final et proposera éventuellement une médication, mais d’autres professionnels de la santé peuvent éclairer le médecin sur les symptômes qu’ils observent et permettent de confirmer ce que les parents eux-mêmes ont remarqué depuis longtemps.

Même si les enfants ayant un TDA/H présentent un certain nombre de symptômes typiques, ces professionnels pourront, avec vous, cibler les principales caractéristiques spécifiques de votre enfant, celles qui sont les plus handicapantes pour lui, et les comportements qui gênent le plus son adaptation dans son milieu scolaire et familial. Ils pourront ensuite vous guider pour mieux gérer les situations conflictuelles.

                                                     
Ce texte est tiré du livre de madame Francine Lussier, neuropsychologue 
100 idées … Pour aider l’enfant et l’adolescent ayant un déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité de même que les parents et professeurs qui les côtoient.

lundi 8 juin 2015

Jeux vidéo, tablettes numériques... comment gérer le tout ?

Dans notre blogue précédent, nous avons vu les différents stades de développement de l'enfant. À chaque âge les besoins sont différents. Plusieurs parents se questionnent sur la gestion du temps passé à jouer à des jeux vidéo. Voici quelques pistes de solutions.

LES JEUX VIDEO, LES TABLETTES NUMÉRIQUES ET CIE
«3-6-9-12, cela évoque bien sûr quatre étapes essentielles de l’enfance : 3 ans, c’est l’admission en maternelle; 6 ans, l’entrée en CP; 9 ans, l’accès à la maîtrise de la lecture et de l’écriture; et 11-12 ans le passage au collège. Mais ce sont aussi d’excellents repères pour savoir à quel âge et comment introduire les différents écrans dans la vie de nos enfants….introduisons les au bon moment et à leur juste place ». C’est ainsi que commence Torisson  dans son petit livre très intéressant qui résume sa pensée en matière de recommandations sur l’utilisation d’outils numériques.

Quant à moi, je n’ai pas d’idées préconçues sur l’usage des écrans ou des techniques numériques, sur l’âge auquel ils peuvent être introduits, sur le temps optimal que l’enfant peut y consacrer. En fait, je suis plutôt favorable à leur utilisation, car je constate que l’enfant peut y apprendre une foule de choses extrêmement intéressantes et pertinentes pour lui dans la société dans laquelle il évolue. Je n’aurai des restrictions que lorsque je constaterai que ça nuit à sa santé psychique ou même à sa santé physique éventuellement (si l’enfant néglige par exemple toute activité physique au profit des activités suggérées par les seuls écrans). En toutes choses, la mesure a bien meilleur goût.

L’impact positif ou négatif des écrans dépend vraiment de la nature de l’enfant. Pour certains, ils constitueront éventuellement une plateforme qui pourra les propulser vers une carrière, pour d’autres, ils engendreront une addiction dont ils auront du mal à se départir. Ces deux cas de figures sont rares. Entre les deux positions, tous les possibles.

Si un parent me consulte pour savoir ce que je pense de l’utilisation que fait son jeune des jeux vidéo ou des techniques numériques, mes recommandations ne viendront qu’après avoir analysé le terreau dans lequel s’incarne le questionnement. J’envisagerai tant les valeurs familiales que les besoins et les motivations du jeune; j’explorerai l’impact ou les impacts de l’utilisation des écrans dans la vie familiale ou dans la vie personnelle de l’enfant; une baisse de notes dans son rendement scolaire par exemple constitue une bonne raison de restreindre l’utilisation des jeux vidéo et des techniques numériques. Je considérerai l’isolement social généré par l’utilisation que le jeune en fait (ne s’intéresse qu’aux jeux vidéo et néglige sa vie sociale ou se sert du jeu vidéo pour fuir la réalité et se réfugier hors de son environnement social). Par contre, au contraire, le jeu vidéo pourrait constituer une plateforme idéale pour se construire un réseau social qu’il serait incapable de se créer de lui-même (je pense ici à un jeune autiste par exemple qui a peu d’attraits pour les relations interpersonnelles mais beaucoup pour les jeux numériques). J’examinerai si le jeune ne se sent pas plutôt exclu socialement, précisément du fait que tous ses amis jouent à ce jeu auquel il n’a pas accès, parce que ses parents s’y opposent en raison parfois d’idées préconçues qu’ils se font d’un univers qu’il ne comprennent pas tout à fait; j’inviterai alors ces parents à se familiariser avec le dit jeu, puis demander l’avis de ceux qui le permettent à leur enfant avant de l’interdire à son enfant.

«Jouer à des jeux vidéo sur des courtes périodes quotidiennes aurait un impact positif sur le développement des enfants» nous dit Elena Bizzotto  qui rapporte une étude publiée par la revue Pediatrics. Les scientifiques de l'université d'Oxford expliquent avoir analysé une cohorte de près de 5 000 jeunes âgés de 10 à 15 ans. Parmi ces volontaires, près de 75% ont déclaré qu'ils jouaient tous les jours à des jeux vidéo. Les données ont été combinées afin d'évaluer les niveaux d'adaptation psychologique et sociale de ces enfants et adolescents consommateurs de ces jeux, en les comparant à ceux qui ne jouent pas du tout aux jeux vidéo. Les résultats portent à croire que les jeunes qui passent moins d'une heure par jour à jouer sont plus satisfaits de leur vie et montrent des niveaux plus élevés d'interactions sociales positives. Ces joueurs ont eu également moins de problèmes émotionnels et présentent des niveaux d'hyperactivité plus bas que les autres. Ceux qui jouent plus de trois heures, au contraire, semblent être les moins bien adaptés, d'après cette étude. J’ajouterai même que si l’enfant ne joue pas du tout à ces jeux électroniques risquent d’être déphasés par rapport à leur génération qui en use largement.

On trouve d’autres bons côtés à ces jeux vidéo. Katia Gagnon  rapporte que selon une étude canadienne, World of Wardcraft, comme d'autres jeux vidéo du même genre, a permis à ses adeptes de développer des compétences qui pourraient leur être ensuite utiles dans la vie réelle. Douze (12) jeunes, qui avaient entre 13 et 16 ans au début du projet, ont été suivi durant plusieurs années, jusqu’à l'âge adulte. Ces jeunes adultes avaient acquis de nombreuses compétences en jouant. Il y avait réellement eu un transfert de compétences de leur vie virtuelle à leur vie réelle. Jouer en équipe, permet d'apprendre à négocier, à collaborer. Il leur faut identifier les forces de chacun. Jouer à ces jeux développe aussi des compétences indéniables en matière de leadership. Dans le jeu Guild Wars, par exemple, les participants doivent bâtir un clan. Ils vivent des conflits. Ils doivent prendre des décisions morales et éthiques. Ils en sortent avec le goût de devenir des citoyens plus actifs.

En bref, on devrait chercher à utiliser les jeux vidéo plutôt que de les bannir. Comme parents, on pourra consulter une classification par âges qui garantit un étiquetage clair des contenus. Pour le jeu vidéo en particulier, plusieurs systèmes existent dans le monde principalement pour aider à faire un choix de jeux en fonction par exemple de l'âge du joueur. C'est surtout un moyen de protection des mineurs, destiné aux parents désireux d'acheter un jeu vidéo en toute confiance.

On pourra ensuite se faire une idée en lisant sur les avantages et les désavantages de ces jeux; on pourra alors prendre une décision éclairée puis on établira des règles claires d’utilisation pour notre jeune, selon les valeurs auxquelles nous croyons et que nous voulons transmettre.

Ce texte est tiré du livre de madame Francine Lussier, neuropsychologue 
Mon enfant est difficile, concrètement que faire?


lundi 1 juin 2015

Pour éduquer il faut comprendre...

Devenir parent est un défi. Parfois facile, parfois difficile. Cependant, chaque parent souhaite que son enfant se développe le plus harmonieusement possible. Voici donc une liste d'étapes de développements importantes dont on doit tenir compte quand on éduque un enfant.


0-2 ANS: LA PHASE DU « NON » ET DU « MOI TOUT SEUL »
Bien qu’on appelle cette période la «phase d’affirmation», c’est en disant «non» la plupart du temps et en s’opposant que l’enfant la vivra. Il peut même se montrer très autoritaire. Cette étape survient habituellement entre 18 mois et 3 ans. La première fonction de l’opposition dans le développement de l’enfant est de lui permettre d’affirmer son individualité. L’expression « moi tout seul » qui revient continuellement dans la bouche de l’enfant témoigne de son besoin d’autonomie. L’expression « c’est à moi » est tout aussi fréquente et révèle son incapacité à partager. À cet âge, il est incapable de choisir entre 2 alternatives. Il commence à craindre les nouvelles situations. Jusqu’à 2 ans, la discipline sera bien limitée.
Certains enfants vivront cette phase normale de développement de façon spectaculaire, avec crises d’opposition, coups, cris, pleurs. En Amérique du nord on parle du « Terrible Two ». D’autres la vivront moins intensément, mais elle est à peu près présente chez la plupart des enfants même si paradoxalement, l’enfant peut se montrer timide, il recule, il avance…Parfois on sent qu’elle se prolonge…ou qu’elle revient. Mais pour la plupart de nos enfants, elle s’estompera, on retrouvera une belle harmonie et on oubliera vite la terreur qu’elle semait. Plus loin on verra qu’au-delà de 4 ans, il faudra affirmer un « non » franc à ce « non » de l’enfant qui s’oppose. Ajoutons toutefois qu’une phase d’opposition normale réapparaîtra à l’adolescence pour les mêmes raisons : besoin d’affirmation de l’adolescent, besoin de confronter ses opinions distinctes avec celles de ses parents, besoin d’autonomie qui l’amènera à être adulte.

3-4 ANS: L’ENFANT TOUT PUISSANT
Le sentiment de toute-puissance est un stade normal du développement de l’enfant de moins de 4 ans; il est encore souvent méconnu de la majorité des parents. Intervenir sévèrement en ignorant le phénomène peut avoir des conséquences sur l’estime de soi de l’enfant. Il est pourtant plus facile de gérer et d’éduquer l’enfant en décryptant correctement cette phase parfois difficile à supporter pour le parent. Chez le tout jeune enfant, il s'agit d'une phase d'éveil et de prise de connaissance des limites physiques et comportementales liées au monde qui l'entoure. Généralement, dès l’entrée en maternelle, avec les interactions plus fréquentes avec les pairs cette toute puissance disparaît, sauf si le parent la glorifie. Au-delà de 5 ans, si elle perdure, il faudra activement intervenir. L’affectivité imprègne toute la personnalité de l’enfant. A cet âge il l’exprime surtout à travers sa motricité, à travers le jeu, à travers le dessin.

4-5 ANS: POURQUOI MAMAN?
Autour de 4 ans, l’enfant devient soudainement insatiable sur le plan intellectuel : « Pourquoi ceci? Pourquoi cela? ». Les pourquoi se succèdent, les questions, parfois saugrenues, parfois sans réponse, n’en finissent plus. Et la plupart du temps, chaque explication génère une nouvelle question, et la valse des pourquoi recommence! Parfois ces questions prennent l’allure de harcèlement, on ne sait plus jusqu’où ce petit peut aller. C’est pourtant une étape normale de son développement intellectuel. Il veut tout comprendre, tout saisir, il est plus curieux que jamais, et cette curiosité toute nouvelle témoigne de sa récente ouverture au monde. Il importe de lui donner des réponses simples et aussi directes que possible. 
Il peut arriver que notre grand(e) nous assaille de « Pourquoi » à toutes les fois que nous lui demandons quelque chose. Nous disons « Va te mettre en pyjama », il répond « pourquoi? ».Ces « pourquoi »là n’ont pas lieu d’être; il faut les stopper. Ils constituent pour l’enfant, une tentative de mettre notre demande en échec. Nous laissons alors place à l’argumentation. Si nous répondons : « Parce qu’il est assez tard », il risque de nous retourner : « mais hier il était plus tard que ça, pourquoi pas ce soir ». Pour moi, il y a des « Pourquoi » qui n’ont absolument pas besoin de réponse.


6-11 ANS: LA PÉRIODE DE PRODUCTIVITÉ
C’est pour cette tranche d’âge que la plupart des recommandations sont données ici. C’est aussi l’âge des patients pour lesquels je suis le plus souvent intervenue auprès de leurs parents. 

Entre 6 et 11 ans, l’enfant acquiert les habiletés au travail. C’est la période la plus forte de l’apprentissage scolaire. L’enfant découvre ses forces et faiblesses ; il commence à se comparer aux autres ; il constate les différences et peut en souffrir. Il est donc important de découvrir ce qui l’afflige (ses parents sont séparés ? il souffre d’un surplus de poids ? il éprouve des difficultés scolaires ? il se croit le souffre-douleur de la classe ou il l’est vraiment ?…) avant d’intervenir sur des comportements qu’on souhaiterait lui voir modifier. Quelques jalons ci-dessous nous permettront de mieux saisir ce qu’on est en droit d’attendre de l’enfant mais aussi les limites que son développement nous impose . Il faut bien sûr relativiser ces étapes de développement qui peuvent se retrouver à des âges plus ou moins similaires avec des manifestations variables selon la personnalité de l’enfant.

À 6 -7 ans l’enfant se montre parfois hésitant, indécis (incapable de choisir), il passe d’un extrême à l’autre (colère, gentillesse), il devient plus introverti, plus rêveur et plus capable d’auto-critique. Il peut aussi être impulsif et inconstant, il se perçoit le centre de l’univers. Ses comportements commencent toutefois à être de plus en plus socialisés : il respecte les autres, il prend conscience de leurs qualités; il commence à collaborer, il se préoccupe d’autrui. Un équilibre entre ses dispositions et les exigences de son milieu s’établit.

À 8-9 ans l’enfant devient plus extraverti, c’est l’âge où il se fait plein d’amis; il préfère échanger avec ses pairs de même sexe, car il commence à faire une discrimination entre les garçons et les filles (pour les filles, les garçons sont cons; pour les garçons, les filles sont braillardes). Il est réaliste et il a du bon sens; il est assoiffé de connaissances et préfère élaborer des projets plutôt que de jouer; il désire améliorer ses capacités. À cet âge, l’enfant découvre ses droits mais il commence à sortir de son égocentrisme et à se mettre à la place de l’autre parce qu’il saisit ses émotions. Il s’identifie au groupe de son âge et commence à se détacher de sa famille.

C’est vers 10-11 ans, que l’enfant découvre un idéal, qu’il peut développer un culte pour une « idole ». Il partage des secrets avec ses amis auxquels il accorde de plus en plus d’importance. Il est conscient de sa personne, ses vêtements, son look... La coopération est à son maximum, il est plein d’ardeur et rempli d’enthousiasme. Il devient beaucoup plus autonome. C’est à cet âge que l’enfant dénonce la tricherie, le mensonge; il a développé un haut sens de justice.


11-12 ANS LE DÉBUT DE L’ADOLESCENCE
Si, jusqu’à 11 ans environ, l’enfant avait répondu, ou du moins tenté de répondre au désir de l’adulte, à partir de 11-12 ans, un changement radical s’opère. Il est rempli d’émotions souvent contradictoires. L’exagération dans les récriminations, les discussions, les injures, les cris, les réponses grossières marquent l’éveil de l’adolescence; le jeune interpelle plutôt qu’il ne répond; la situation est parfois difficile avec les parents parce qu’il s’éloigne progressivement de la famille. L’adolescent aide quand ça lui plait, il fait tout ce qu’il veut, il réagit fort quand on crie après lui, il n’admet pas la critique des adultes mais il plie sous celle de ses pairs. À partir de 12-ans il mène une vie sociale intense. C’est l’âge où chacun donne au groupe tout ce que le groupe attend de lui. Les groupes se forment avec des règles à respecter par tous et possibilité d’exclusion si elles ne sont pas respectées.

Dans notre prochain blogue, nous verrons quelques problématiques qui peuvent survenir au niveau de l'éducation de l'enfant ainsi que les solutions possibles.

Ce texte est tiré du livre de madame Francine Lussier, neuropsychologue 
Mon enfant est difficile, concrètement que faire?

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